mercredi 27 août 2008

Réflexion sur les ateliers


Quel que soit le secteur d’intérêt, il est toujours enrichissant et profitable de suivre des ateliers; cela fait parti de l’apprentissage et de l’élargissement de la connaissance. Tout ce que l’on apprend n’est jamais perdu. C’est un investissement à court, moyen ou long terme. Apprendre fait parti du sel de la vie.

« Les êtres humains sont des lieux d’échanges, ils sont essentiellement dépendants de leur échanges…Si vos échanges s’arrêtent, vous régressez dans l’échelle de complexité, vous n’êtes plus qu’un ensemble de molécules. Hubert Reeves. « L’heure de s’enivrer »

C’est ainsi que je vois mes ateliers : un lieu d ‘échanges où je suis comme une courroie de transmission qui propose ses connaissances et ses expériences.

Investissez dans des ateliers, dans la mesure où cela correspond à un besoin, voire une nécessité ou à une soif de connaître et de vouloir vous rendre plus loin dans une démarche. Nous sommes plusieurs dans la région de Montréal à proposer des ateliers de contenus différents. Soyez gourmands à l’intérieur de vos champs d’intérêt. Établissez votre budget de formation continue. Même si deux ou trois formateurs jouent dans les mêmes plates-bandes, aucun n’a l’unique vérité, sans compter que chacun a son parcours de vie. Comprenez ce que chacun peut vous apporter.

Sans prétendre tout connaître, mon cheminement est unique. J’ai eu des sources d’inspirations, des mentors et j’ai bénéficié de gestes de générosités qui ont enrichi ma démarche. Freeman Paterson, que j’ai eu le bonheur de côtoyer à quelques reprises, a été une inspiration continue par ses livres. Des enseignants, comme Denis Diniacopoulos, m’ont plongé dans la vraie nature de la photographie. Des figures de proue d’une générosité inespérée, comme Richard Zakia, à qui j’avais eu l’audace d’écrire en expliquant mon intention de bâtir un atelier où j’exposerais les lois de la Gestalt, m’a gracieusement envoyé son livre « Perception and Photography » accompagné d’une littérature parallèle sur le sujet et un mot d’encouragement.

Revisitez la phrase précitée d’H. Reeves: « Les êtres humains sont des lieux d’échanges. »
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Au synopsis de l’atelier « La Composition : Structure et Design de l’image en photographie »
http://www.lucgregoire.com/fr/ateliers/atelier101.htm, s’ajoutent les plus values suivantes :
· Comprendre que la composition est tout aussi importante en photographie que dans la pratique de n’importe quel autre art visuel. À leur différence, la photographie joue non seulement avec l’espace, mais aussi le temps. Ce qui en fait médium plus complexe mais aussi plus complet.
· Pratiquer l’ensemble du contenu de l’atelier lors de la journée de sortie. Ceci vous permettra de mettre en pratique, sous ma supervision, l’ensemble des éléments abordés pendant les soirées théoriques.
· Diminuer votre temps de choix de photos parce que vous aurez une compréhension de ce qui vous a animé lors de la prise de vos images. Vous serez aussi capable de définir ce qui est très fort, moins fort, pas fort.
· Revenir de voyages avec la moitié ou le tiers de photos que vous auriez pris auparavant, en ne produisant et conservant que l’essentiel de vos clichés et en diminuant ainsi votre temps à l’ordinateur. Vous vivrez moins de déception et conserverez le plaisir de travailler à l’amélioration d’images déjà présentables, tout en sachant et comprenant le pourquoi du pourquoi.
et
· Si vous êtes membre d’un club de photo, vous serez en mesure d’être plus performant dans vos résultats lors des concours internes et externes.

Conclusion : en investissant dans votre formation continue, vous rentabilisez votre équipement et vous vous offrez une ouverture plus grande sur votre capacité créatrice.

vendredi 22 août 2008

Cartier-Bresson est-il «le» photographe du XXe siècle?

ÉTIENNE DUMONT 22 Août 2008 00h04 - Tribune de Genève

Celui qui a été le premier à entrer au MoMa et au Louvre aurait 100 ans aujourd'hui.

C'était le photographe de dos. S'il a pris des milliers de photos durant sa longue carrière, Henri Cartier-Bresson détestait se retrouver face à l'objectif. Autant dire que les quelques images subsistant de lui ont généralement été volées.

Ce n'était pas l'unique paradoxe de l'homme, qui aurait fêté ce vendredi 22 août ses 100 ans. L'anniversaire n'a pas été annoncé aux grandes orgues. Le jour précis se niche au coin d'une dépêche de l'Agence France Presse. L'intéressé se contentait de donner l'année: 1908. Le site de sa Fondation n'insiste donc guère. Il faut parcourir ses ramifications pour en savoir davantage. On ne contrarie pas les volontés de Dieu.

C'est bien comme un dieu monolithique qu'apparaît celui qui a réformé la photo de reportage avant de dangereusement la scléroser. Henri Cartier-Bresson n'a jamais dévié de la ligne qu'il s'était fixée. Avec lui, pas de 8e art. La photographie devait rester objective. Aucune retouche. Nul recadrage. Pas de mise en scène. Un zeste à peine de sentiment personnel. La vérité, rien que la vérité. Tout consistait à appuyer sur le bouton lors de «l'instant décisif». Le cadrage devait se trouver d'instinct.

Cartier-Bresson avait mis, lui, du temps à se trouver. Celui qui jouait volontiers les communistes de choc était né (comme son aîné Jacques-Henri Lartigue!) dans l'une des plus riches familles de France. Il pouvait se permettre de débuter en dilettante. Le jeune homme tâta ainsi de la peinture avant de parcourir le monde. Ses premières photos remontent à son séjour en Côte d'Ivoire. Nous sommes fin 1931. L'année suivante, Cartier-Bresson achète à Marseille son Leica. Cet appareil léger lui donnera des ailes. Pour ses collègues, souvent encore empêtrés dans leurs plaques, le débutant deviendra du coup l'incarnation de la modernité.

Les icônes des années 30
Bourlinguant toujours, Cartier-Bresson accumule dès lors les honneurs qui ne le quitteront jamais. Exposé dans une prestigieuse galerie new-yorkaise dès 1933, l'artiste (un mot qu'il refusait!) sera le premier photographe à entrer au MoMa ou au Louvre. Le premier artiste enterré sur la première page du Monde en 2004. «Un honneur auquel n'avait pas eu droit Matisse ou Picasso», se rengorge la directrice de la Fondation Cartier-Bresson, sans penser que c'est pour Le Monde qu'on se sent ainsi gênés.

Dès lors, toutes les conditions semblent requises pour que Cartier-Bresson devienne «le photographe du siècle». C'est bien sûr lui que Pierre Assouline choisit en 1994 pour incarner la photo dans ses biographies sur les pionniers des temps modernes. Faut-il adhérer à cette idée? Oui, mais avec des nuances. Dans les années 1930, Cartier-Bresson a bien codifié le reportage. Son talent a su mettre de l'ordre dans le désordre. D'une lecture immédiate, ses images superbement composées d'a-vant-guerre peuvent ainsi prétendre au titre d'icônes. Elles ne sont cependant pas les seules. Dans un genre proche, André Kertész a fait aussi bien.

Merci à Yves Ouellette pour l’information

dimanche 10 août 2008

Pour le plaisir de la "grande histoire'' de HCB et de l'histoire XXe du siècle dont il fut un témoin.



"Raconter sa vie, décrypter son œuvre, c'est d'abord écrire l'histoire d'un regard" Pierre Assouline